Orgueil et préjugés de Jane Austen.

Quatrième de couverture des éditions 10/18 :

« Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d’un mariage : l’héroïne, la vive et ironique Elisabeth Bennet, qui n’est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-telle aimée ? Si oui encore, l’épousera-t-elle ? Drôle, romanesque, le chef-d’œuvre de Jane Austen reste tout simplement incontournable ! »

Ma chronique:

« C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme une propriété légitime de l’une ou l’autre de leur filles. »

C’est sur ces mots que Jane Austen ouvre l’histoire de la famille Bennet, et plus particulièrement d’Elisabeth Bennet. Mrs et Mr Bennet ont cinq filles. Mrs Bennet veut les marier et leur assurer un bel avenir, comprenez avec un homme riche de préférence. Orgueil et Préjugés, deux qualificatifs qui nous tiennent d’un bout à l’autre du roman ou quand l’apparent orgueil des uns devient le préjugé des autres.

Mr Bennet est un homme bon et impartiale, dont l’affection pour sa fille « Lizzy » est sans faille : « Lizzy, pourtant, a un peu plus d’esprit que les autres ». Mrs Bennet est une femme du XVIIIème siècle, une maîtresse de maison ayant pour but de placer ses filles. Elle a quand à elle une vision toute différente d’Elisabeth : « Lizzy n’a rien de plus que les autres ; elle est beaucoup moins jolie que Jane et n’a pas la vivacité d’esprit de Lydia. ».  Voilà comment nous découvrons notre héroïne dés la troisième page.

Ce livre est un mélange de « on-dit », de non-dit, de mensonges, de haine et d’amour…  Nos deux héros passent leur temps dans le je t’aime/ moi non plus et déjouer les humeurs de Lady Catherine. Et dans leur cas on peut affirmer que de la haine à l’amour il n’y a qu’un pas.

Alors oui, je vais surement en choquer plus d’un mais je n’ai pas spécialement apprécié ce roman. Je me suis plutôt forcée à le lire et oui, je me suis prêtée au jeu  telle une masochiste que je suis…  Et pourtant j’en ai lu des romans par obligation, personnelle ou non ! J’avais tellement entendu du bien sur ce livre que je me suis dit en voyant le thème du boockclub, c’est le moment ! Ce livre est à l’exact opposé de ce que je lis actuellement, à savoir la bit-lit. Certes Jane Austen, pour une femme de son époque nous offre là un roman plein d’humour et d’ironie, mais son langage soutenue (qu’elle n’aurait pu éviter vue qu’il était sien…) m’a donné du fil à retordre ! Je l’ai trouvé long, et tellement loin de nos préoccupations actuelles (même si nous cherchons tous l’amour à un moment donné de notre vie).

On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement entre les personnages du roman et la famille de Jane Austen (et oui je suis allée me renseigner sur l’auteur, il faut faire le travail en entier ! ;-) ).

En conclusion, même si Orgueil et préjugés est un roman incontournable dans une bibliothèque, il ne sera certainement pas de ceux que je relirai avec plaisir ou de ma volonté propre. J’admire le travail de l’auteure,  j’imagine les difficultés qu’elle a dut rencontrer pour se faire éditer alors qu’elle était une femme, et  je comprends pourquoi il a d’abord été publié sous anonymat.  Merci tout de même à Elaura (bookclub de Tea Time Chronicles) de m’avoir donné l’opportunité de découvrir cet univers.