Avant Toi
de Jojo Moyes
aux éditions Milady Romance
Quatrième de couverture:
Si le temps nous est compté...
Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chaumage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaire, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.
La chronique de Dementia:
Six mois... six petits mois pour changer des vies...
Inspiré de faits réels, Avant Toi promettait d'être riche en émotions. Je ne sais pas si c'est le fait de mes études ou autre chose, toujours est-il qu'il m'a fallu attendre la 475ème et dernière page pour qu'une larme daigne couler sur ma joue.
Alors non, je n'ai pas un coeur de pierre, j'ai peut-être juste un regard différent de la situation.
Je vous résume l'histoire succinctement (Je n'ai pas besoin de m'étaler, la quatrième se charge très bien de tout ça).
Will a 35 an, ancien homme d'affaires, vivant à 100 à l'heure, il se retrouve tétraplégique suite à un AVP (accident de la voie publique). Cloué dans son fauteuil, il ne peut plus faire tout ce qu'il aimait et doit laisser aux autres le soin de s'occuper de son... enveloppe corporelle.
Louisa, Lou a 27 ans, en couple depuis près de sept ans avec Patrick, elle perd son emploi de serveuse dans un des bar de la ville suite à la fermeture de celui-cie. Elle aimait son travail, en particulier le contact avec les clients. Rien à voir avec l'histoire me direz vous, mais en y regardant de plus près, qui mieux qu'une personne aimant observer les autres et les comprendre pouvait s'occuper de Will et son caractère de cochon ? Qui mieux qu'elle pouvait remarquer ces petits choses, ce langages non-verbal, ces blessures ?
Patrick est un ancien pantouflard devenu un accro du footing et des marathon. Coach personnel de profession, il aura bien du mal à comprendre les changements de celle qui partageait sa vie et dont il n'a en fait jamais réellement connu la personnalité profonde en raison de son côté nombriliste.
La sœur de Lou, Katrina (Treena) est une madame je sais tout à qui tout réussi... enfin pas tant que ça. Mère célibataire, elle travaille comme fleuriste jusqu'à ce qu'elle décide de reprendre ses études (après tout sa soeur est là pour apporter de l'argent à la maison).
Les parents de Lou et Treena, vivent dans la même maison depuis toujours. Le père est ouvrier dans une usine en mauvais état économique. Et la mère reste à la maison à s'occuper de son propre père atteint de la maladie d'Alzheimer, et de Thomas son petit-fils. Une famille plutôt ordinaire avec ses troubles obsessionnel et ses non-dits, mais très soudée dans le fond.
Les parents de Will ont une relation... non en fait ils n'ont pas de relation, et on sent bien dès le début qu'ils ne restent ensembles que pour leur fils. Mme Traynor est juge et Mr Traynor s'occupe du château de la ville. Avec eux, nous sommes sûr d'au moins une chose : l'argent ne fait pas le bonheur!
Nathan... En fait je n'ai pas tout compris avec lui... Étudiant ? Infirmier ? Kiné ? Les trois à la fois ? Bref, il est là, et il est la seule personne de sexe masculin à traiter Will comme un être humain et à la rabrouer quand il le faut.
Et puis il y a les autres... Alicia, l'ex-fiancé, et le meilleur ami (dont j'ai oublié le nom) qui se marie avec l'ex-fiancée. Il y a les gens dans la rue, les anciens collègues ou concurrents. Il y a le monde, la société.
Camilla Traynor embauche Lou comme Aide-soignante (chez nous on dirait aide à domicile), et vraiment au départ on se demande pourquoi elle ! Elle n'a aucune expérience quelconque dans le domaine. Mais il s'avère que Camilla a une mission secrète pour elle. Elle espère que Lou fera changer Will d'avis quant à son avenir. Et pour celà, elle ne dispose que de six petits mois...
Allé, j'arrête là, parce que je pourrai redévelopper tout le livre à ce rythme.
Cette histoire aurait pu être bouleversante pour moi, mais j'en ai vu tellement de semblables et en verrai tellement d'autres que par moment je l'ai trouvée longuette. Ce n'est pas l'écriture de l'auteur qui en est la cause, mais certaines situations m'ont lassées de ce livre à un tel point que j'ai du faire une pause dans ma lecture.
J'ai failli vous faire un questionnement éthique comme je le fait à l'école mais je me suis dit que ça vous barberait (et moi aussi par la même occasion).
Will est un homme qui a perdu sa raison de vivre. Dans les besoins fondamentaux de la personne, il n'en est aucun qu'il puisse réaliser en totale autonomie. On ne peut pas lui en vouloir de ne penser qu'à lui et on ne peut pas lui reprocher de penser que l'amour ne suffira pas. Tout comme on ne peut pas reprocher à sa famille de tout tenter pour le faire changer d'avis.
Le livre aborde un sujet controverse sur lequel la France n'a pas encore fait son chemin.
Alors oui, ça fait mal ; oui, on aurait envie que l'amour le sauve, et oui, on se demande comme elle vivra après-lui...
Mais et lui ?
- Tu ne comprends toujours pas, Clark, n'est-ce pas ? a-t-il renchéri, un sourire dans la voix. Cette décision ne t'appartient pas.
Comment peux-tu avoir le droit de détruire ma vie, quand moi je n'ai pas mon mot à dire au sujet de la tienne?
Vis.